La base Dumont d’Urville est située sur l’île des Pétrels, dans l’archipel de Pointe Géologie, à 5 km du continent (66° 39′ 47″ S, 140° 00′ 10″ E). Son nom est lié au débarquement de l’explorateur Jules Dumont d’Urville sur le rocher le plus élevé et le plus nord-occidental des Îles Dumoulin.
L’île des Pétrels, située au pied du glacier de l’Astrolabe, est retenue en 1956 pour la participation à l’Année Géophysique Internationale (1957-58). Les constructions érigées à cette occasion sont conçues pour 20 personnes et une occupation provisoire de 3 ans. Cette base reçoit le nom de base Dumont d’Urville (DDU) et est utilisée à des fins d’observations scientifiques. En 1959, le gouvernement français décide le maintien de la base à titre permanent et la poursuite des travaux de recherche. Cette décision rend nécessaire la reconstruction de la station et son extension au cours des campagnes d’été suivantes. Depuis, la base est occupée sans discontinuer.
La base, coupée du monde en hiver par des centaines kilomètres de pack, n’est accessible que durant l’été austral. Chaque année, le navire l’Astrolabe, au départ du port d’Hobart en Tasmanie, effectue 4 rotations assurant la relève des équipes et le ravitaillement. 5 à 6 jours sont nécessaires pour parcourir les 2.700 km de distance entre l’Australie et la Terre Adélie.
La base annexe de Cap Prud’homme, située sur le continent à 5 km de l’île des Pétrels, est dédiée à l’organisation des convois terrestres (raids) mis en œuvre par l’IPEV afin de ravitailler la base franco-italienne de Concordia, située à 1100 km à l’intérieur du continent. C’est à proximité, dans un tunnel sous la glace, que sont entreposés durant l’hiver les véhicules du raid.